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Les forêts au Chili occupent environ 17 000 000 hectares*, soit 24,5 % de la superficie totale. L’utilisation des technologies LiDAR et de l’imagerie hyperspectrale est essentielle pour comprendre et mettre en place des stratégies de conservation plus ciblées.

La préservation du patrimoine forestier

Natives ou plantées, les forêts constituent de précieuses réserves de biodiversité qu’il faut absolument protéger. Les forêts natives abritent une grande richesse d’espèces indigènes, notamment l’Araucaria du Chili, emblème national. Il est considéré comme un fossile vivant en raison de son origine lointaine.

Au cœur de ces enjeux, la Société ARAUCO souhaite disposer d’informations précises permettant d’exploiter la ressource tout en préservant la faune et la flore. En partenariat avec HELIGRÀPHICS CHILE, GEOFIT réalise des missions de relevés aéroportés LIDAR et des photographies aériennes.

Les données récoltées sont utilisées pour établir des inventaires comprenant le calcul volumétrique et le géoréférencement des forêts en exploitation. Tous les ans, entre 350 000 et 600 000 hectares sont ainsi cartographiés.

Araucaria du Chili, emblème national

Les relevés aéroportés au service de l’exploitation forestière

Les méthodes « traditionnelles » nécessitent de nombreuses heures de recensement et le déploiement de ressources humaines. La technologie LiDAR aéroportée rend le processus plus efficace. Les avions scannent et photographient des centaines d’hectares de forêt (par heure) en émettant des impulsions laser qui capturent la végétation et le terrain.

À l’issue du traitement, les données recueillies sont utilisées pour générer une représentation tridimensionnelle détaillée. Elle permet une estimation précise des volumes d’exploitation en fonction de la localisation des arbres, de la densité de la végétation et de la nature du terrain.

Nos équipes vont ensuite créer une orthomosaïque, obtenue en fusionnant des images aériennes avec des relevés LiDAR. Les forêts sont ainsi représentées avec une grande précision géographique et visuelle. L’ensemble de ces informations contribue à une gestion plus efficace des forêts, notamment par la diminution des espaces de coupe.

En combinant le LIDAR, l’Hyperspectral et les travaux d’investigation sur le terrain, nous pouvons identifier chaque espèce et géoréférencer chaque arbre avec précision. Les données géospatiales permettent d’avoir un relevé précis et un suivi de l’évolution de la végétation, notamment celui de l’Araucaria chilien.

L’utilisation des relevés aériens est également une aide précieuse pour lutter contre les incendies. En collaboration avec ARAUCO, la CONAF et le ministère de l’Agriculture, nous participons activement à la surveillance des feux de forêts.

Représentation orthomosaïque

L’hyperspectral, au cœur du projet

L’imagerie hyperspectrale va capturer et analyser les données dans une large gamme de longueurs d’onde du spectre électromagnétique. Elle va prendre en compte la lumière visible et d’autres types de rayonnements, tels que les infrarouges et les ultraviolets. Les données captées sont ensuite représentées sous forme d’un cube, composé des différentes couches de couleur.

Les informations fournies aident les scientifiques à repérer les différences subtiles dans la composition des végétaux présents sur le territoire. Elles permettent de caractériser la végétation en fonction de la composition physico-chimique des couronnes végétales.

Dans ce projet, l’hyperspectral présente des avantages tels que :

  • La détection du stress hydrique : les experts peuvent identifier un arbre en manque d’eau et surveiller la santé globale des forêts ;
  • L’identification précise de la végétation : chaque arbre possède sa propre empreinte génétique et une réflectance spécifique ;
  • La prévention des contaminations : les feuilles infectées par des bactéries ou des insectes sont repérées plus facilement.

Avec sa diversité climatique, le Chili abrite un écosystème riche et varié. L’utilisation d’outils avancés contribue à une meilleure compréhension de ses écosystèmes forestiers et à la protection durable de sa biodiversité.

*Source : World Bank Open Data (chiffres de 2020)