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Au cœur du Massif Central, le recensement du réseau d’assainissement est envisagé pour lutter contre la pollution et limiter les risques sanitaires.

Une meilleure compréhension du réseau

En 2022, le Ministère de la Transition Écologique a pris l’initiative de recenser des informations patrimoniales concernant l’assainissement des eaux sur le territoire national. Une modernisation du réseau devient essentielle pour assurer une gestion efficiente des ressources hydriques.

La Direction Interdépartementale des Routes (DIR) du Massif Central, pour sa part, s’est vue confier la responsabilité du recensement dans son périmètre régional. Au-delà de la simple collecte de données, elle s’attache à mettre en lumière le fonctionnement concret du réseau en suivant le cheminement des eaux, depuis la voirie jusqu’au rejet dans le milieu naturel.

Par cette approche, la DIR du Massif Central souhaite avoir une vision plus précise de l’existant.

Vallée de la Dordogne

Les acteurs de ce projet d’envergure

La Direction Interdépartementale des Routes a exposé ses enjeux sans imposer de restrictions technologiques spécifiques. Le Groupe s’est démarqué en proposant une approche complète qui repose sur :

  • La combinaison de technologies (aériennes, Mobile Mapping System et terrestres) couvrant les 900 kilomètres du réseau d’assainissement, dans un temps et budget contenus ;
  • Le traitement et la restitution des données sous forme de plans, pour une utilisation courante par les services de la DIR ;
  • La mise en place d’un Système d’Information Géographique (SIG), conforme aux attentes du ministère et utilisable par l’ensemble des agents lors des interventions.

Depuis un hélicoptère, nous avons réalisé des relevés aériens grâce aux capteurs LiDAR. Ils émettent des impulsions laser à haute fréquence vers le sol et mesurent le temps de retour de celles-ci. Les capteurs vont ainsi calculer précisément la distance entre eux et l’environnement cartographié. En combinant cette information aux enregistrements de la centrale inertielle et du GPS, la position précise du point mesuré pourra être calculée lors des traitements au bureau.

Le système embarqué sur l’hélicoptère est également pourvu d’une caméra moyen format. Elle capture des photos à intervalles réguliers, avec de forts recouvrements, pour réaliser des opérations photogrammétriques. La grande précision de ce matériel nous permet de rectifier les images des variations de terrain, afin d’en créer en vue orthogonale (représentation plane du sol, à l’échelle, selon une vue nadirale).

Pour compléter le processus d’acquisition, nous effectuons des relevés avec des véhicules équipés de capteurs LiDAR et de caméras sphériques pour disposer d’une vue à 360° autour de chaque véhicule. Ils sont combinés à des systèmes GPS et des centrales inertielles. Ce procédé, appelé « Mobile Mapping System » (MMS), est particulièrement utile dans la modélisation 3D des tunnels et des ponts.

Enfin, des équipes terrestres mesurent des marquages au sol à l’aide de systèmes GPS programmés en mode Base/Mobile. Les points mesurés servent de support d’appuis pour contrôler les autres sources de données acquises et garantir une donnée dans le référentiel global de la DIR du Massif Central. Ainsi, toutes les sources (LiDAR héliporté et MMS) sont harmonisées pour garantir une homogénéité de la donnée finale.

L’ensemble des données recueillies sont utilisées pour générer des modèles numériques du terrain (MNT), des orthophotos et des plans topographiques du réseau.

Le bureau d’études hydraulique CEREG interprète ensuite ces données pour fournir à la DIR du Massif Central une vision complète de son système d’assainissement. Il apporte également une vision plus détaillée sur les impluviums routiers, afin de déterminer les zones où les eaux de ruissellement ne sont pas collectées par le réseau d’assainissement.

Une gestion optimisée du réseau

La DIR du Massif Central souhaite optimiser la structure et le fonctionnement de son réseau d’assainissement, notamment par :

  • L’identification des flux pollués pour accroître la réactivité sur le terrain et minimiser l’impact environnemental en cas d’accident ;
  • La simplification des prises de décisions grâce à des données précises et à jour.

Un jumeau numérique du réseau sera disponible sur différents terminaux (ordinateur, téléphone, tablette) et permettra à chaque agent d’accéder facilement à une réplique virtuelle. Les équipes sur le terrain auront accès à des informations en temps réel pour leurs interventions de maintenances ou de réparations.

La DIR du Massif Central envisage d’étendre ce processus à l’ensemble de son patrimoine pour offrir un outil de connaissance du réseau à tous ses agents en intervention, et ainsi améliorer la coordination interne des équipes.