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Depuis les années 1950, Madagascar a vu disparaître plus de 40 % de ses forêts et la destruction massive de la végétation menace, aujourd’hui, sa biodiversité unique. En réponse, une campagne de reboisement nationale est menée pour préserver ce patrimoine naturel.

La déforestation sur le territoire malgache

La collecte de charbon de bois, le trafic de bois précieux et le système agraire traditionnel participent au déboisement massif de la Grande Île.

Une dépendance au charbon de bois

À Madagascar, environ 3% de la population a accès à l’électricité dans son foyer. Principale source d’énergie des ménages, le charbon de bois est utilisé pour les besoins quotidiens (chauffage, cuisine). Il s’agit d’un combustible solide fabriqué à partir de bois, chauffé lentement sans oxygène, qui produit notamment du carbone. Et surtout, la production de 25 kg de charbon de bois nécessite l’utilisation de 100 kg de bois sec ! Sur le terrain, cela se traduit par l’abattage de 32 000 hectares de forêt par an, sur l’ensemble de l’île.

La culture sur brûlis

Chaque année, des milliers d’hectares de forêts sont détruits pour être transformés en terres agricoles. Très répandue sur l’île, la culture sur brûlis (“tavy“) consiste à défricher et brûler les arbres en place pour y implanter des rizières. Base de l’alimentation malgache, le riz peut y être alors cultivé rapidement et en quantité. Le revers de la médaille est l’épuisement des terres après plusieurs récoltes qui empêche toute végétation de repousser.

Une forte pression démographique

Située au large des côtes de l’Afrique australe, Madagascar compte environ 22 millions d’habitants. Avec une croissance démographique de 2,8% par an, celle-ci entraîne une hausse des besoins en logement, nourriture, eau et charbon de bois pour les ménages.

L’exploitation illégale de bois précieux

Au cours des 20 dernières années, l’exploitation illégale de bois précieux (bois de rose et ébène) est devenue un problème récurrent dans certaines zones protégées. Malgré l’inscription de ces essences à l’annexe II de la CITES, entre 15 et 30% du bois commercialisé est issu de cette exploitation et la tonne de bois précieux peut coûter jusqu’à 2 000 dollars sur le marché international.

Comment en réduire les impacts ?

La déforestation produit une grande quantité de gaz à effet de serre (GES) qui contribue, en partie, au dérèglement climatique. La plantation d’arbres permet de compenser une partie des émissions et de diminuer l’empreinte carbone liée à l’activité humaine. Une stratégie efficace de compensation se traduit, notamment par :

  • L’absorption du dioxyde de carbone (CO2) : la végétation capte le CO2 de l’atmosphère grâce à la photosynthèse, et aide ainsi à réduire la concentration de ce gaz à effet de serre ;
  • Le stockage du carbone : les arbres transforment le CO2 absorbé en biomasse, stockée dans leurs troncs, branches et racines. Ce processus retire le CO2 de l’atmosphère pour un stockage durable ;
  • La protection de la biodiversité : la plantation d’arbres aide à préserver et restaurer les écosystèmes locaux, offrant un habitat à diverses espèces de faune et de flore ;
  • L’amélioration de la qualité de l’air : la végétation filtre également d’autres polluants atmosphériques (oxydes d’azote, dioxyde de soufre, particules fines), et contribue à purifier l’air ;
  • La préservation des sols et des ressources en eau : les arbres jouent un rôle clé dans la protection des sols contre l’érosion, favorisent l’infiltration de l’eau, aident à prévenir les inondations et à recharger les nappes phréatiques ;
  • Son impact social et économique : la plantation d’arbres crée des emplois, fournit des ressources forestières renouvelables et stimule le développement économique, particulièrement dans les zones rurales.

Un arbre absorbe entre 21,77kg et 31,5kg de CO2 par année. La compensation d’une tonne de CO2 nécessite donc entre 31 et 46 arbres !

La plantation de 4000 arbres

En réponse à la problématique locale liée au changement climatique, SARY TANY (filiale de SINTEGRA à Madagascar) a lancé sa première campagne de reboisement en janvier 2021, et en lien avec le ministère de l’Environnement sur place. Une trentaine de volontaires s’est rassemblée pour planter 2000 arbres, dévastés par un feu de brousse. En 2022, SARY TANY a planté 4000 nouveaux plants composés de diverses variétés (paulownia, eucalyptus, frêne, pin, mantaly et jacaranda), ainsi que 1000 supplémentaires l’année suivante.

En mars 2024, 4000 arbres adaptés aux conditions locales (2000 acacias et 2000 frênes) ont été planté par une quarantaine de volontaires sur place, avec le soutien financier de GEOFIT et de SINTEGRA (filiale du Groupe). L’objectif de cette campagne était de régénérer un terrain en friche. Une installation de pare-feu sur la périphérie du nouveau terrain a également été faite pour prévenir d’éventuels incendies.

Le terrain reboisé au nom de GEOFIT et de SINTEGRA a été divisé en deux parties distinctes et repérées par leurs plaques respectives.

En collaboration avec les techniciens du ministère de l’Environnement, un contrôle périodique des plants est également opéré par SARY TANY, ainsi qu’un entretien et suivi mensuel des plants et des pare-feux. Cette campagne de reboisement bénéficie d’un appui des autorités environnementales pour assurer son succès sur le long terme.

Par son implication dans cette campagne et les prochaines, le Groupe souhaite continuer son investissement dans la réduction de son empreinte carbone. Toutefois, la plantation d’arbres ne constitue pas une solution unique au changement climatique. Elle sera accompagnée d’une stratégie globale de réduction des émissions de GES, en 2024.