L’Institut National des Sciences Appliquées (INSA) de Lyon nous a confié la mise à jour de ses données topographiques et de réseaux enterrés, afin d’anticiper de futurs aménagements sur le campus de LyonTech – la Doua.
Un patrimoine de données à harmoniser
Situé à Villeurbanne, le campus s’appuie sur une importante base de données topographiques enrichie au fil des opérations de maintenance et des travaux d’aménagement urbain réalisés par différents acteurs (INSA, Université, Ville de Villeurbanne, Métropole de Lyon, Sytral, …).
Aujourd’hui, les données sont exploitées via un Système d’Information Géographique (SIG) pour gérer, analyser et cartographier le campus et ses réseaux.
La masse de données, la diversité des formats, le manque d’interopérabilité et l’absence de chronologie rendent leur exploitation particulièrement complexe et hasardeuse. Pour répondre à ces enjeux, l’INSA a lancé une vaste opération d’actualisation portant à la fois sur la topographie et sur les réseaux enterrés.
GEOFIT a été missionné pour mettre en place un référentiel unique et actualisé, destiné à simplifier la gestion quotidienne et à accompagner l’évolution de ce site d’environ 100 hectares.
Les missions des équipes
Collecte des données et synthèse des informations disponibles
En amont, les anciens plans transmis ont servi à recenser les réseaux existants et à définir les méthodes de détection, ainsi que les consignes de sécurité. Les droits d’accès et autorisations nécessaires ont ensuite été obtenus pour intervenir dans les zones fermées ou sensibles, et garantir la conformité des opérations.
Face à l’ampleur du site, les interventions ont a été planifiées zone par zone, avec l’identification des spécificités propres à chacune.
Acquisition sur site
Les équipes ont couvert 90 % des relevés topographiques via un scanner dynamique BMS3D de Viamétris (appareil portable utilisé à pied ou sur trottinette électrique) pour une acquisition rapide et flexible.
Des relevés complémentaires, réalisés de manière plus traditionnel à l’aide d’une station totale et de récepteurs GNSS, ont affiné les données dans les zones les plus complexes, afin de garantir la fiabilité du référentiel final.
En parallèle, les équipes spécialisées en détection de réseaux ont localisé et cartographié les réseaux enterrés à l’aide :
- De détecteurs électromagnétiques permettant une détection fiable soit par injection directe, soit par des méthodes d’aiguillage.
- D’un Géoradar, qui émet des impulsions électromagnétiques dans le sol. Les réflexions, générées aux interfaces entre milieux de propriétés diélectriques (capacité à stocker et transmettre l’énergie électromagnétique) distinctes, sont captées par une antenne réceptrice, puis traitées pour restituer la position planimétrique et altimétrique des réseaux.
À ce jour, 180 km de réseaux sont recensés, et leur intégration dans le plan topographique assure une cohérence entre les données de surface et souterraines.
La production de livrables
Les relevés terrain ont conduit à la production d’un nuage de points brut, traité pour obtenir un référentiel 3D.
À partir de ce modèle, les équipes ont réalisé les plans topographiques en DAO sur plusieurs semaines. Les données, validées par recoupement avec les archives existantes, ont ensuite été intégrées au plan général afin d’assurer leur conformité aux références historiques.
Extrait du plan général sur le logiciel de DAO
En phase finale, le plan général a été intégré à la charte graphique du Grand Lyon. Directement exploitable, ce référentiel est conforme aux standards de la métropole de Lyon, pour laquelle nous intervenons régulièrement sur les volets topographie, patrimoine, foncier et réseaux.
Le campus dispose désormais d’une base cartographique fiable et homogène, outil stratégique pour la gestion et la planification des futurs aménagements. Tout l’enjeu réside dans sa mise à jour continue !
Crédit D.R. (photo couverture)








